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Communiqué de Presse – Prix arts visuels 2024
La Fondation Liechti est heureuse de présenter cette année cinq artistes lauréat.es. Cette décision exceptionnelle survient au moment où la Fondation souhaite marquer un soutien renforcé aux plasticien.nes qui, comme tous les acteurices culturel.les, ont dû traverser la crise sanitaire et doivent aujourd’hui encore trouver des solutions pour s’inscrire durablement dans la continuité de leur pratique. Cinq artistes – trois hommes, deux femmes œuvrant principalement avec l’image en mouvement ou la peinture – ont ainsi été choisis pour leurs projets artistiques engagés et singuliers, qui se développent souvent hors des sentiers très courus de l’art contemporain.
Frédéric Clot
Né en 1973, précisément au moment où les technologies de l’infographie et de l’imagerie numérique émergent, Frédéric Clot est un fils du numérique et fait en quelque sorte miroir à son temps. Rappelons que c’est à cette période aussi que le terme « pixel » devient progressivement populaire. Le motif du carré, si important aujourd’hui chez lui, évoque justement cette unité de base, rappelant ainsi la prédominance de l’écran. C’est ce signe, aussi simple soit-il, qui lui a permis de passer progressivement d’une peinture figurative, architecturée ou paysagère à une pratique plus abstraite. Artiste vaudois vivant à Ependes, Frédéric Clot est un autodidacte qui poursuit le chemin difficile de la peinture dans une voie toute personnelle détachée de l’école de l’abstraction néo-géo dominant l’arc lémanique.
Laurence Cotting
Formée à l’École d’art du Valais, Laurence Cotting (*1975) développe un travail de peinture très libre où elle confronte différents liquides de façon expérimentale pour un résultat festif sans avoir peur de faire télescoper le kitsch avec la surenchère des matières. Disposée horizontalement pendant sa réalisation, la toile est le terrain de rencontres improbables entre des composants à peine modifiés de leur chimie industrielle. Dans une attitude proche de celle de Jackson Pollock, l’artiste de Fribourg est perchée au-dessus de la surface posée au sol. Avec l’amplitude de ses mouvements, elle y répartit peinture de couleurs et de densités différentes. Accusant le poids des matières, des formes indéfinies apparaissent sur le tableau dont elle se saisit avant le séchage en inclinant le support, donnant autant d’importance au souffle qu’au geste.
Gabriela Löffel
Artiste bernoise, formée à l’art entre Vienne et Genève, Gabriela Löffel (*1972) invite le monde – ses conflits, ses contradictions, ses enjeux économiques et politiques – dans des agencements complexes. Il est principalement question d’installations vidéo. L’image en mouvement demeure cardinale au sein d’une pratique qui cherche à dépasser les limites de l’écran et à multiplier les points de vue sur les questions abordées. Ni documentaire ni fiction, son travail permet aux visiteurices de prendre le temps d’écouter et de regarder des situations pour le moins préoccupantes : quelle est la frontière réelle entre notre quotidien et les structures de l’économie, de la politique? Gabriela Löffel transpose ses sujets d’enquêtes dans de nouvelles zones d’interprétation savamment rejouées et mises en scène. Le décalage qui s’instaure dès lors avec la réalité est le révélateur de cette réalité, de sa crédibilité et de sa recevabilité.
Laurent Valdès
Artiste genevois formé au cinéma dans la Cité de Calvin, Laurent Valdès (*1973) oscille entre les arts de la scène – collaborant avec des metteurs en scène, des chorégraphes et des musiciens – et les arts plastiques, pratiquant le voyage documenté par la photographie, la vidéo ou l’écriture. Ses destinations – dont les plus fréquentes, le Japon ou Hong Kong – se répètent autant de fois que le sujet a besoin d’être documenté, saisi, réfléchi, parfois sur des années. Maîtrisant les images en mouvement tant dans l’art du cadrage que du montage, il développe un langage dessiné par la lumière pour un résultat à découvrir sur le mode de la contemplation. Dans ses dispositifs, il est question de scénographie, parcours et de narration par l’espace. Pétri de culture nippone, il y fait souvent passer certaines valeurs, comme le mā qui en japonais signifie l’intervalle, l’espace, la durée, la distance, non pas celle qui sépare mais celle qui unit.
Michel Terrapon
Né en 1952, Michel Terrapon n’est d’aucune chapelle, n’entre dans aucune case. Autodidacte, curieux de la vie, touche-à-tout, une sensibilité à fleur de peau, il a toujours écrit, toujours dessiné. Avec une totale liberté, sans limite aucune, quel que soit le support, il exprime ce qu’il perçoit de la nature, avec des crayons, des pastels, l’aquarelle, des collages ou encore avec les mots dans ses carnets d’aphorismes. L’artiste fribourgeois réalise ainsi des séries, avec une urgence répétitive d’aller jusqu’au bout de ses perceptions, de ses ressentis, de ses émotions. Il explore notamment la figure humaine, ses visages de papier mâché habitent des petites cases, ses personnages se jouent de l’équilibre dans des cadres accrochés au plafond. Tout est ainsi prétexte à devenir le support de son univers intérieur riche, dense, sensible.
Communiqué de Presse – Prix arts sonores 2023
Les trois musicien.ne.s, artistes sonores et ensemble que la Fondation Liechti honore cette année en leur décernant le Prix Liechti pour les Arts sont actifs en Suisse romande, présent.e.s sur la scène helvétique et à l’étranger. Leur démarche est marquée par une recherche expérimentale, tant dans les domaines de la musique électronique, de l’installation sonore, de la composition, explorant les relations avec les arts visuels et les arts du langage. Elle et ils conçoivent leur art comme une pratique collective, collective, et développent de multiples projets collaboratifs, associatifs, inscrits dans la vie culturelle et sociale de la cité.
Expert : Jacques Demierre.
Les lauréats 2023 sont :
Daniel Zea, artiste sonore et compositeur, basé à Genève, actif sur la scène romande et internationale de la musique instrumentale et électroactoustique. Sa pratique est caractérisée par l’hybridité des genres, par une démarche à la fois expérimentale, interdisciplinaire et collaborative. Son site
Annette Schmucki, compositrice, basée dans le Jura bernois. Dans ses installations, opéras, pièces radiophoniques, performances, elle explore particulièrement les dimensions sonores du langage et ses relations avec la pratique instrumentale. Reconnue au plan international, elle occupe avec ses compositions une position singulière sur la scène musicale, théâtrale et radiophonique. Plus d’infos et ici
Le Nouvel Ensemble Contemporain (NEC), basé depuis près de 30 ans à La Chaux-de-Fonds, le Nouvel Ensemble Contemporain parcourt se consacre à la promotion de la musique de création de notre temps sous ses formes les plus diverses. Au-delà de l’interprétation d’œuvres du répertoire contemporain, il associe dans sa pratique musique et autres disciplines artistiques (danse, théâtre, littérature, arts plastiques…), développe une réjouissante activité de médiation, de formation, et d’animation artistique citoyenne. Leur site
Communiqué de Presse – Prix arts vivants et de la scène 2022
Le prix Liechti pour les arts récompense en 2022 quatre artistes du domaine des arts vivants et de la performance, situé.e.s chacun.e à des moments différents de leur parcours artistique, depuis la période dite de l’ « émergence » jusqu’à l’épanouissement et l’accomplissement d’une carrière, poursuivant chacun.e une voie originale en marge des centres habituels de production artistique, se jouant des catégories traditionnelles des disciplines artistiques, mais tous et toutes résolument engagé.e.s dans des démarches expérimentales dans lesquelles se tissent les enjeux culturels et sociétaux de notre contemporanéité.
Experte invitée : Jelena Martinovic, responsable de la recherche, EDHEA, Sierre.
Les lauréats 2022 sont :
Claire Frachebourg, Alex Ghandour, l’une et l’autre artistes performeur-euse de la génération émergente, brisant allègrement les frontières entre les catégories, intégrant dans leurs actions et performances une dimension qui tient tout à la fois de la performance, des arts vivants, du théâtre que des arts visuels ou sonores, questionnant dans leur pratique les enjeux politiques et culturels contemporains, également marquée par les formes collaboratives qu’il et elle développent chacun-e à sa manière propre.
Gregory Stauffer, performer, danseur et chorégraphe, expérimente depuis plus de deux décennies les territoires entre arts vivants ; sa pratique s’étend de la chorégraphie et de l’interprétation à l’installation visuelle, tout en étant marquée par l’intention critique et politique, dans une démarche pleine d’humour et de distance, et sensible aux enjeux écologiques contemporains.
Fabienne Berger, artiste multiple, chorégraphe, danseuse, autrice de films et vidéos, au croisement des arts vivants et visuels, dont les créations – tout à la fois véritables recherches dotées d’une épaisseur humaniste et philosophique et pièces chorégraphiques interrogeant le rapport de l’artiste et de son public – sont souvent réalisées en marge des institutions officielles, ont accompagné la carrière de nombreux.euses danseur-euses-s, et marqué plusieurs générations de spectateurs/trices en Suisse romande et au-delà.
Communiqué de Presse – Prix arts visuels 2021
Les artistes lauréat.e.s du prix Liechti pour les arts 2021 (consacré cette année aux arts visuels), établi.e.s en Suisse romande, sont tou.te.s. engagé.e.s depuis longtemps dans une pratique artistique diversifiée, qui va de l’installation à la performance, en passant par le dessin ou le roman graphique.
Sans tomber dans le spectaculaire ou le sensationnalisme, ils et elles questionnent, avec une remarquable constance et dans des travaux de grande finesse et qualité, la relation de l’art au monde, que ce soit à travers les problématiques de l’écologie et de la décroissance, du féminisme, de la cause animale, de l’absurdité des rapports de pouvoir.
- Marie Velardi (*1977)
- Berclaz de Sierre (*1961)
https://johnnydepp.ch/about-me/
- Stéphanie Jeannet (*1981)
http://www.stephaniejeannet.com.
- Jérôme Leuba (*1971)
Communiqué de Presse – Prix arts sonores 2020
Emma Souharce, Benoît Moreau et Jonas Kocher, les trois musiciens et artistes sonores que la Fondation Liechti honore cette année en leur décernant le Prix Liechti pour les Arts sont des instrumentistes, compositeurs, artistes sonores basée en Suisse romande, actifs en Suisse et à l’étranger. Leur démarche est marquée par une recherche expérimentale et interactive, dans les domaines de la musique électronique, de l’improvisation, de l’installation sonore, de la composition. Mais loin de se limiter à la scène ou à l’enregistrement, elle et ils conçoivent leur art également comme une pratique collective, collective, et développent de multiples projets collaboratifs, associatifs, inscrits dans la vie culturelle et sociale de la cité.
http://benoitmoreau.blogspot.com/
https://www.jonaskocher.net/6894127
